Dans le cadre de la Semaine Nationale du Patrimoine, nombreuses sont les administrations qui s’activent afin de procéder au versement de leurs archives définitives. Cet engouement pour notre passé et pour sa préservation incarne une volonté profonde de se reconnecter avec notre histoire et de relier notre population avec les fondements de son histoire.
Alors que la Semaine Nationale du Patrimoine approche à petit pas, certaines administrations semble l’accueillir de manière indifférente, d’autres administrations s’empressent de procéder au versement de leurs archives. Parmi ses administrations, il convient de citer la Poste de DJIBOUTI, la SIAF, l’Assemblée Nationale et la Présidence de la République qui est désormais une habituée et qui va procéder au versement du troisième lot de ses archives présidentielles le 15 décembre 2024.
Cet événement, bien plus qu’un simple versement, incarne une ambition profonde: celle d’inviter le peuple djiboutien à explorer les fondements de son histoire, à comprendre les méandres des temps anciens, à mieux cerner sa gouvernance antérieure et à partir des leçons tirées de son passé, apprendre à mieux appréhender l’avenir.
Ces archives, vestiges d’une période révolue, soigneusement numérisées et conservées, transcendent les temps et leur statut de documents administratifs pour devenir des fragments vivants de notre mémoire nationale. Elles retracent comme peu de personne le savent, les moments décisifs où des décisions politiques, des négociations internationales audacieuses et des stratégies visionnaires ont façonné l’identité de notre pays en tant que carrefour stratégique et culturel.
La mise à disposition publique de ces marqueurs intemporels, marque un tournant dans la manière dont une nation dialogue avec son propre héritage. Pour le Secrétaire général du gouvernement, c’est un moment à marquer d’une pierre blanche: « Ouvrir nos archives, c’est non seulement offrir à nos enfants une clé de notre passé, mais c’est également poser les jalons de notre unité.
Ces documents sont les témoins silencieux des défis surmontés et des triomphes collectifs. Les partager, c’est affirmer que notre histoire appartient à tous. » a déclaré en substance le SGG. Des mots qui traduisent une volonté de rendre chaque citoyen acteur et gardien de la mémoire nationale.
Une Numérisation au Service de la Démocratie
Ce troisième lot, qui concerne encore une volumétrie de 200 boîtes d’archives numérisées, incarne une approche moderne de la conservation patrimoniale. Les documents sont devenus désormais accessible en quelques clics, transformant ces archives en un patrimoine immatériel, dynamique et interactif.
Les plateformes numériques créées depuis se veulent des ponts entre générations et permettent aux jeunes et aux moins jeunes d’accéder aux textes réglementaires, aux Lois, et aux décrets élaborés et adoptés par ceux et celles qui nous ont précédé aux places que nous occupant, et rappelle à tous un chacun l’importance de préserver et de valoriser notre droit positif.
Dans ce contexte, et comme le souligne toujours avec justesse le Chef de l’État: « la numérisation de nos archives, renforcera le dialogue intergénérationnel et, à travers elle, Notre jeunesse pourra comprendre les fondements de notre unité, puiser dans la singularité qui nous est propre, l’inspiration et la sagesse nécessaire pour affronter les défis de demain. » Cette initiative dépasse donc le simple cadre académique pour s’inscrire au cœur même de l’identité nationale, rappelant que l’histoire avec un grand H constitue un puissant creuset de notre cohésion sociale.
Un Engagement pour le Futur
La conservation de nos archives et à travers la digitalisation de ces dernières s’inscrit dans une démarche de gouvernance transparente et participative, où chaque citoyen est invité à explorer, comprendre et s’approprier les fondements de notre pays.
En rendant ces documents accessibles, c’est un hommage aux temps immémoriaux aux hommes et femmes qui nous ont précédé, à ceux et celles qui, inconnu, connu ou reconnu exercent aujourd’hui, mais c’est aussi une offrande aux générations futures.
C’est une véritable aubaine pour les étudiants, les intellectuels, pour les chercheurs et pour tous les passionnés d’histoire, d’accéder à ces archives qui sont un trésor inestimable. Elles offrent des perspectives nouvelles sur les relations diplomatiques, les enjeux géopolitiques et les défis internes qu’a dû relever notre jeune nation. À l’échelle régionale et continentale, elles confirment notre capacité à allier modernité et respect de notre héritage·
Le Patrimoine au Service de la Cohésion
Cette initiative ne se limite pas à un exercice de mémoire; elle est un investissement dans l’avenir. En réconciliant passé et présent, Aujourd’hui Djibouti construit les bases d’une société où l’histoire devient un vecteur de dialogue, d’apprentissage et d’innovation.
La Semaine Nationale du Patrimoine, en célébrant ce projet ambitieux, incite chaque citoyen à se reconnecter avec les valeurs qui ont façonné l’âme djiboutienne: l’unité, la résilience et l’ouverture.
Ainsi, en plongeant dans ses archives, Djibouti ne se contente pas de revisiter son histoire; il redéfinit son rôle sur la scène, nationale, régionale et continentale comme une nation à la fois enracinée dans son passé et prête à relever les défis de demain.
Cette démarche impulsée par le président de la République son Excellence Monsieur Ismail Omar Guelleh réitère de manière constante et puissamment que l’histoire ne se contente pas d’être narrée: qu’elle vit en nous et à travers nous, qu’elle se partage et que son cheminement, nous inspire en premier lieu avant de laisser de manière indélébile, son empreinte sur les générations futures.
Source : LaNation